mercredi 29 décembre 2010

Squillaci flingue ses propres Gunners

(c) guardian.co.uk

Mauvaise soirée pour Arsenal à Wigan. Le DW Stadium ne leur réussit décidément pas. Défaits 3-2 en fin de saison dernière, ils repartent cette fois-ci avec un nul, 2 partout face à une équipe de Wigan pourtant réduite à dix.
En début de première mi-temps, les locaux étaient entreprenants et ouvraient le score sur pénalty à la 17ème grâce à Watson. Ensuite Wigan, relégable avant la rencontre,  ne savait pas comment gérer cet avantage et laissait Arsenal faire tourner la baballe comme ils savent si bien le faire.
Il s'en suivait un match qui rappelait l'ennui des matchs de handball avec la stérilité offensive en plus. La tactique d'Arsenal est toujours la même : conserver la gestion de la balle, tourner autour de son adversaire, créer un climat de tension, attendre un moment de faiblesse et profiter d'une faille pour le frapper.
Arshavin obtenait de cette façon, l'égalisation à la 39ème, mais avec la manière en plus : exceptionnelle reprise de volée lointaine, suite à une incertitude de la défense de Wigan qui repoussait mal la balle.
Bendtner doublait la mise juste avant la mi-temps.

En deuxième période, Wigan offrait un tout autre visage. Bien qu'internationalisée et coachée par Roberto Martinez, un espagnol, cette équipe de Wigan proposait un football rappelant le foot écossais : du foot viril, engagé avec par moment, un type solide qui part seul en rush, fonçant dans le tas, et qu'il est difficile de stopper.
Au lieu de chercher à reprendre le contrôle du jeu, Arsenal laissait faire Wigan qui alternait les percées individuelles et un jeu plus collectif. Arsenal plaçait des contres et aurait dû faire le break et mener 3-1 si Arshavin, excellent en 1ère période, n'avait manqué l'immanquable, seul face au gardien. A un quart d'heure du terme du match, N'Zogbia était expulsé après un léger coup de tête sur Wilshere, un pied-tendre made in England qui en rajoutait dans la souffrance pour donner un ton plus dramatique à la scène.
Wigan ne se démontait pas et continuait de pousser, même réduit à dix. Sur corner, les locaux se jouaient d'Arsenal dans le domaine aérien et remisaient de la tête au-delà du second poteau vers la ligne de but et dans la panique, Squillaci crucifiait les siens, offrant l'égalisation à Wigan, d'un dégagement de la tête bien trop mou.
Le même Squillaci avait l'occasion de se rattraper en fin de rencontre et encore une fois, son mauvais jeu de tête lui portait préjudice et il manquait la balle du 2 à 3.
Les prochains adversaires d'Arsenal devront se souvenir que pour les vaincre, il faut leur rentrer dans le lard, les jouer dans les airs, et en particulier sur les ballons arrêtés : longues touches à la Delap et corners tirés très hauts au-delà du deuxième poteau, pour remiser ensuite de la tête.

Félicitations à cette équipe de Wigan qui mérite de se maintenir et également à l'arbitre pour avoir laissé se dérouler le jeu, la plupart du temps. Dans n'importe quel autre championnat, le jeu aurait été haché par les coups de sifflet intempestifs de l'arbitre local, et les attaquants de Wigan n'auraient pu aller au contact comme ils l'ont fait ce soir.

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